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Avant la tempête?

La Suisse a exporté 10,666 milliards de francs sous forme de montres et de composants au cours du premier semestre de l’année 2019. Il s’agit d’une augmentation de 1,4% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation a été réalisée en dépit du fait que Hong Kong, le plus grand marché d’exportation, était en baisse de 6,6 pour cent par rapport à l’année précédente. Cette crise du géant asiatique a été compensée par la croissance aux Etats-Unis (+7,1%), en Chine (+13,5%), au Japon (+21,8%), en Grande-Bretagne (+26,3%) et à Singapour (12,8%). Les pays de l’UE, l’Allemagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, le Portugal et l’Autriche, en revanche, ont tous enregistré des baisses, seules la Belgique et la Grèce ont pu augmenter légèrement.

Le volume d’exportation de 10,666 milliards de francs suisses constitue d’ailleurs un nouveau record. Jamais auparavant ce chiffre n’avait été aussi élevé au cours d’un premier semestre. Même dans les meilleures années, 2013-2015, elle a été plus faible. Mais personne dans l’industrie horlogère suisse n’est vraiment d’humeur à fêter en ce moment. Même le plus grand fabricant horloger suisse, le Swatch Group, a annoncé un recul des ventes pour le premier semestre par rapport à 2018.

En outre, il existe un problème structurel majeur qui a jusqu’à présent été vivement réprimé, mais qui menace de devenir de plus en plus virulent. Le problème réside dans le domaine des quantités exportées. Au cours du premier semestre, le nombre de montres exportées a diminué de 14,1 pour cent, soit environ 1,6 million de pièces de moins que l’année précédente. Cette baisse a été particulièrement marquée dans le segment des montres à quartz, dont le nombre a chuté de 17,5%. Seules les montres dont le prix d’exportation dépasse 3000 francs suisses ont pu augmenter leur nombre. Ce chiffre avait augmenté de six pour cent. A titre de comparaison, le nombre de pièces exportées a diminué de 20,2 pour cent pour les montres dont le prix est inférieur à 200 francs.

Nuages orageux en juin

Au début de l’été, un premier nuage s’est déjà formé au ciel de l’industrie horlogère suisse. Au cours du dernier mois du premier semestre, en juin, les exportations ont chuté de 10,7 pour cent à 1,737 milliards de francs. Hong Kong, le plus grand marché d’exportation depuis longtemps, a contribué de manière significative à cette baisse avec un recul de 26,8 pour cent. La France et l’Italie ont également connu une forte baisse en juin. Aucune reprise n’est actuellement en vue.

Une conclusion générale peut ainsi être esquissée: Si l’industrie horlogère suisse ne parvient pas à compenser l’accalmie dans le secteur des montres à quartz, et si l’Asie se désintéresse également des montres suisses pendant un certain temps, toute une industrie pourrait se retrouver dans une situation précaire.

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