Chez Wartski, on ne fait pas les choses à moitié! Pour célébrer ses 160 ans, la vénérable maison londonienne de bijoux anciens s’est offert un feu d’artifice de créativité du 1er au 12 octobre dernier, sous forme d’une remarquable exposition: «From Function to Fantasy: The Brooch». Une ode à la broche, ce bijou souvent relégué au rang d’accessoire, et qui retrouve ici sa pleine majesté. Plus de 250 pièces provenant de divers musées prestigieux et de collections privées, ont retracé trois millénaires d’histoire du bijou, de la fibule antique au bijou d’artiste contemporain. On y croisait Dalí et ses métamorphoses surréalistes, Cartier et sa géométrie Art déco, ou encore Bulgari, toujours prompt à «glacer» les convenances avec un «Ice Lolly» en pierres fines.
Wartski, fondée en 1865 à Bangor, au nord du Pays de Galles, avant de migrer à Londres, a bâti sa réputation sur le goût, l’érudition et un rien d’excentricité britannique, qualités que l’on retrouvait dans chaque vitrine. Cette exposition, pour laquelle Londoniens et étrangers on fait la queue, disait l’essentiel: la broche n’est pas un ornement du passé, mais une déclaration, libre, décalée, parfois impertinente. cdv
Accrochée au revers du temps: la broche selon Wartski

