Au coeur de l’été, le 11 août dernier, une annonce a fait ciller les yeux de tous les amateurs de joaillerie historique. La maison Fabergé, incarnation du luxe impérial russe et des oeufs les plus célèbres du monde, a quitté l’escarcelle du groupe Gemfields, connu pour son rôle majeur dans l’extraction d’émeraudes et de rubis, pour un montant de 50 millions de dollars américains. Une somme qui peut sembler modeste si l’on se souvient que Gemfields avait acquis la marque en 2013 pour la coquette somme de 142 millions de dollars, misant alors sur l’alliance entre pierres d’exception et nom mythique. Douze ans plus tard, la société «choisit» de se recentrer sur son coeur d’activité minière et cède la maison à un nouvel acquéreur, Serguei Mosunov, via sa holding SMG Capital, un fonds basé aux États-Unis. Mosunov se dit honoré «de devenir le gardien d’une marque d’une telle portée mondiale», avec l’ambition de renforcer sa présence sur la scène internationale. Moralité: dans l’univers du luxe comme ailleurs, mieux vaut exceller dans ce que l’on maîtrise que de se lancer dans des domaines que l’on connaît mal. cdv
Les oeufs de Fabergé changent de panier

